Sculp🌳ture en bronze, [vers 1900] : gant 𓃲de femme (reproduit dans "Nadja").
Lot Closed
June 25, 03:00 PM GMT
Estimate
4,000 - 6,000 EUR
Lot Details
Description
[Surréalisme ─ André Breton]
Gant de femme, reproduit dans Nadja.
[Vers 1900.]
Sculpture en bronze, pat🃏ine brune. Environ 208 x 105 x 28 mm.
Usure de la patine polychrome à certains endroits, quelques petits heurts.
Gant de femme mi-long, main droite. Ce gant est identique à celui prêté par Lise Deharme, puis offert à André Breton pour illustrer l'édition originale de Nadja.
André Breton rencontre Lise Deharme lors d'une représentation d'une pièce de Shakespeare en octobre 1924. À la fin du spec꧙tacle, André Breton lui demande si elle ne voudrait pas l'accompagner à la "🌳Centrale surréaliste". À la suite de cette visite, il lui propose de lui laisser l'un de ses gants de daim bleu pâle, comme symbole du mouvement surréaliste. Lise Deharme lui offrira un gant en bronze qu'il gardera toujours sur son bureau. Cette aventure fut le début d’un amour singulier.
L’épisode est transposé par Breton dans Nadja (1928), racontant avoir demandé à une dame d’offrir à la Centrale surréaliste 🀅l'un de ses gants, vague prétexte pour la revoir. Mais soudain, à "la pensée de ce gant quittant pour toujours cette main", il est pris de remords. Finalement, plutôt que de s'en séparer, la dame projette de revenir "poser sur la table, à l'endroit où j'avais tant espéré qu'elle ne laisserait pas le gant bleu, un gant de bronze qu'elle possédait et que depuis j'ai vu chez elle, gant de fem𒉰me aussi, au poignet plié, aux doigts sans épaisseur, gant que je n'ai jamais pu m'empêcher de soulever, surpris toujours de son poids et ne tenant à rien tant, semble-t-il, qu'à mesurer la force exacte avec laquelle il appuie sur ce quoi l'autre n'eût pas appuyé."
Quand il préparera l'illustration photographique des premières parties de Nadja, en septembre 1927, Breton, qui avait𒆙 vu cette sculpture chez Lise De🧜harme, lui demanda l'autorisation de la reproduire.
Nous avons recensé sept autres exemplaires, dont ceux qu’ont possédé :
- André Breton (vente André Breton, 20💞03, n° 3189), exemplaire offeꦅrt par Lise Deharme, aujourd’hui à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet ;
- Arturo Schwartz, que le galeriste et hist𒁏orien de l’art a offert à la Galleria d'Arte Moderna de Rome ;
- Alan Glass, artiste ayant fréquenté André Breton après la guerre, qui🌸 l’a💫 offert au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris ;
- Madeleine Castaඣing (Drouot, 28 juin 2013, n° 26🥂0) ;
- Jean Marais (Sotheby’s, 26 mars 2014, n° 314), exemplaire en bronze💮 argenté.
C🦩itons également deux autres exemplaires passés en vente ces dernières années (Drouot, 2017 et 2018).
Provenance : Marie-Thérèse Buret (1865-1956), qui a publié sous le nom de Marie de Sormiou une œuvre poétique (dont Les Chants du Soleil en 1906) célébrant les plages, les calanques et la nature provençale. La félibresse était proche de Frédéric Mistral, Mounet-Sully, Anna de Noailles, etc., qu'elle recevait d💧ans sa bastide de la Magalone.
Référence : André Breton, Nadja, in Œuvres complètes, I, Pléiade, p. 680. ─ Pour ꦬl'exemplaire d'André Breton, voir : //www.andrebreton.fr/work/566𒆙00100364440.