De la bibliothèque de la comtesse de Provence
L'Iliade. Paris, 1784. 4 volumes in-12. Veau écaille aux armes de la comtesse d'Artois.
Lot Closed
June 25, 01:15 PM GMT
Estimate
2,000 - 3,000 EUR
Lot Details
Description
De la bibliothèque de la comtesse de Provence
Homère
L'Iliade. Traduction nouvelle dédiée au Roi […].
Paris, Servière, 1784.
4 volumes in-12 (166 x 94 mm). Veau écaille, armes poussées au centre des plats, triple filet doré en encadrement, dos lisse orné de fers dorés, pièces de titre et tomaison de maroquin vert, tranches dorées (Reliure de l’époque).
Quelques cahiers légèrement brunis. Charnière, coiffes et coins un peu usés.
SÉDUISANT EXEMPLAIRE AUX ARMES DE LA COMTES♚SE DE PROVENCE.
Édition originale de cette traduct🅺ion de Pierre-Louis-Claude Gin dédiée au roi. Elle est accompagnée de commentaires du géographe Edme Mentelle, h💮istoriographe du comte d'Artois. Elle fait partie d'une édition des œuvres d'Homère, en 8 volumes, parue de 1783 à 1784.
Provenance : Marie Joséphine Louise de Savoie, comtesse de Provence (ar🌸moiries ; OHR 2549, fer n° 5).
Référence : Quentin Bauchart II, p. 314-330 (non cité).
La bibliothèque de la comtesse de Provence (lots 65 à 97).
Marie Jos🦩éphine Louise de Savoie (1753-1810), fille du duc Victor Amédée III, épousa le 14 mai 1771 Louis Stanislas Xavier comte de Proven📖ce (futur Louis XVIII), frère cadet de Louis XVI.
"Animée d’un esprit libéral, Louise de Savoie eut son heure de faveur populai⭕re, en défendant au début de la Révolution, ce qu’elle-même appelait, alors, les droits de la nation, et le bruit des explications assez vives qu’elle eut, à ce sujet, avec la reine Marie-Antoinette, lui valut plus d’une fois les applaudissements de la foule" (Quentin Bauchart, II, p. 313-314).
La com💃tesse de Provence termina sa vie en exil, parcourant l’Allemagne et l’Europe de l’est. Elle mourut en Angleterre en 1810, quelques années avant q꧃ue son mari ne retrouve le trône.
Cette princesse, qui possédait une bibliothèque à Versaill⛎es mais également dans sa résidence de campagne à Montreuil, partageait, avec son époux, le goût des lettres et des arts. Sa bibliothèque comptait plus de 1600 volumes, dispersés pendant la Révolution. Versailles et Fontainebleau se partagèrent les plus importants, d’autres furent vendus ou volés.
Soigneusement reliés en maroquin rouge à ses armes, en pleine ou demi-peau, ses livres témoignent de l’éclectisme de ses goûts : belles-lettres, histoire, géographie, scie🎐nces, théologie, musique, etc.
En 1780, la comtesse de Provence&nbs🅰p;avait acheté à Ver🍷sailles, dans le quartier de Montreuil, un pavillon appartenant au prince de Montbarey. D’autres acquisitions lui permirent ensuite de constituer un vaste domaine de plus de vingt hectares, le Grand Montreuil, où elle aimait se retirer loin des tumultes de la cour. Elle y fit dessiner un parc à l’anglaise ponctué de nombreuses fabriques dont le pavillon de musique, érigé en 1784 par l’architecte Chalgrin.
Les propriétaires de ce pavillon se sont attachés, dès les années 19༺70, à faire revivre cet élégant bâtiment, unique vestige du Grand Montreuil. Au fil des années, ils ont acquis de nombreux livres provenant de la bibliothèque de la princesse, tentant de reconstituer son environnement familier. Les ouvrages présentés dans cette vente y ont été précieusement conservés ju🐼squ’à aujourd’hui.