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Maurice Utrillo
Description
- Maurice Utrillo
- RUE À MONTMARTRE
signé Maurice Utrillo (en bas à droite)
- huile sur panneau
- 44 x 57,4 cm, 17 3/8 x 22 5/8 in.
Provenance
Vente : Artcurial-Briest, Paris, 17 décembre 2001, lot 38
Acquis lors de cette vente par le p♔ropriétaire actuel
Exhibited
Literature
Condition
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Catalogue Note
signed 'Maurice Utrillo' (lower right), oil on panel. Painted circa 1914.
Les œuvres de la « péri🦹ode blanche » de Maurice Utrillo sont de celles qui ont contribué à la notoriété de l'artiste. Au cours des années 1910-1914, ce dernier s'efforce d'affranchir son art des jalons posés par les impressionnistes. Plutôt que d'opter pour des couleurs éclatantes comme le font bon nombre de ses contemporains, l'artiste fait le choix d'une palette quasi monochrome. Ses compositions sont désormais dominées par de subtiles variations de blanc. L'atmosphère y est paisible, à l'image de lꦚa sérénité passagère qui habite le peintre durant cette période.
La dextérité du pinceau de l'artiste ainsi que son approche unique de la perspective lui ont valu d'élogieuses critiques telles que celle d'Adolphe Tabarant en 1926 : "Sa dominante est devenu le blanc. Et quel blanc! Insatisfait de l'office que lui rend le blanc de zinc (il n'employait que celui-là), il en vient à triturer un mélange de plâtre et de colle, afin de réaliser, tel qu'il le voit, le blanc de ses murailles. Délirant de réalisme, il clame qu'il voudrait pouvoir plaquer de la mousse naturelle sur les pierres vétustes qu'il s'ingénie à représenter. C'est ici que se place l'époque de ces recherches tourmentées qu'on désigne sous le nom d'époque blanche. Utrillo dispose, alors, de toute une gamme de ces blancs crus, jamais crayeux. Il les enveloppe de gris soyeux, des roses délicats, des bleus profonds, ou bien leur oppose des bruns et des noirs sonores. C'est en ce temps qu'il exécute quelques-unes de ses œuvres les plus saisissantes. Constructeur de maisons rurales, d`église, de rues entières, il en établit les plans d'après une technique infaillible. Il est un architecte géométriquement précis, un entrepreneur de bâtiments n'employant que des matières honnêtes, un maître-maçon, ayant le culte du beau travail. Tel un compagnon du Tour de France, il fredonne quelque vieille ritournelle populaire en peignant une devanture de boutique. Il fleurit d'un coloris bien à lui ses façades nues, fripées, façonnées par la lumière et la crasse. Il exprime en primitif, avec l'accent d'un ultramoderne, l'accablement résigné des voies parisiennes, la rusticité reposante des petites places paysannes. S'élevant d'œuvre en œuvre vers l'expression de la plus nerveuse sensibilité, il revêt de splendeur tout ce que dédaigne l'œil ingrat du passant" (Adolphe Tabarant, Utrillo, Paris, 1926, pp. 47-48).
It was the work Maurice Utrillo painted during his "white period" that made the artist famous. During the years 1910-1914, he strove to free his art from the restraints of impressionism. Rather than opting for bright colours like many of his peers, the artist instead chose an almost monochrome palette. &✱nbsp;His compositions were from then on dominated by subtle variations of white. The atmosphere is peaceful, reflecting the fleeting serenity the artist was experiencing during this period.
The dexterity of the artist's paintbrush as well as his unique approach to perspective earned him high praise from critics such as Adolphe Tabarant in 1926: "obsessed with white - an incredible white! Dissatisfied with the effects obtainable with zinc white (the only white he used), he tries combining it with plaster, in an effort to reproduce the whites of his beloved walls. In a frenzy of realism, he would like to go as far as to put real moss on the old stones which he strives so hard to reproduce. This is the beginning of that series of works known as the "White Period." At this time Utrillo uses a palette of many whites, but these never become chalky or dull. He surrounds them with soft greys, delicate pinks, deep blues, or else contrasts them with sonorous browns and blacks. It is during this period that he achieves his most striking work. With an entirely personal sense of colour, he adds new beauty to naked, crumbling façades. He expresses the calm rusticity of the rural scene with a primitive force, but with the accent of complete modernity. With each new work he rises to further heights and, with the most delicate sensitivity, he clothes in splendour all that the casual eye of the passer-by neglects." (Adolphe Tabarant, Utrillo, Paris, 1926).