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Importante paire de vases pots-pourris en porcelaine de Chine céladon gaufré d'époque Kangxi (1662-1722) à monture de bronze doré d'époque Louis XV, vers 1750 -1755
Description
- Haut. 36 cm, larg. 35 cm
- Height 13 3/4 in, width 13 3/4 in
Provenance
Anciennne collection E.M. Hodgkins
Collection privée, France
Vente Sotheby's⛎ à Paris le 18 octobre 2006, lot 43
Literature
BIBLIOGRAPHIE :
Seymour de Ricci, Catalogue of a collection of mounted porcelain belonging to E.M. Hodgkins, Paris, 1911, p. 32
Jacques Guérin, La chinoiserie en Europe au XVIIIe siècle, Paris, 1911, pl.28.
Condition
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Catalogue Note
Cette paire de pots-pourris peut être rapprochée de deux autres vases, différents entre eux mais id🧸entiques quant à la porcelaine. Le premier a été vendu par Christie's à Londres le 9 juin 1994, lot 32 et provenait de Luton Hoo, d'un ꧒style antérieur dans la chronologie de l'art rocaille, il est poinçonné au c couronné ; le second vase, vendu par Sotheby's à Monaco le 14 décembre 1996, lot 68, est orné d'une prise en forme de branche de corail, que l'on retrouve sur les pots-pourris en laque du Louvre (inv. OA 5148), ainsi que sur ceux en porcelaine de Meissen provenant du château de Groussay (vente Sotheby's le 2 juin 1999, lot 350).
Cette paire de vases présente un style que l'on associe traditionnellement à la seconde pé☂riode de la rocaille. Les motifs végétaux sont d'une structure plus ample et souvent symétrique, moins contournés, le feuillage moins fouillé. Nécessairement postérieurs à la période durant laquelle on apposa le c couronné (entre 1745 et 1749), ces pots-pourris sont datables vers 1750. La partie ajourée en bronze doré entre le couvercle et la panse est identique à celle décorant le magnifique vase pot-pourri en porcelaine Famille noire qui provenait de la collection Dimitri Mavrommatis, vente Sotheby's à♛ Londres le 8 juillet 2008, lot 64.
Le Livre-Journal de Lazare Duvaux qui retrace avec précision l'activité commerciale de l'un des plus importants marchands-merciers entre 1748 et 1758 à Paris et spécialiste de ce genre de porcelaine montée, mentionne plusieurs paires de pots-pourris mais l'abondance des termes employés à l'époque pour décrire les variétés de porcelaines (couleurs, aspects de la matière...) rend le plus souvent impossible toute identification en l'absence d'autres éléments. La table alphabétique du Livre-Journal est à cet égard assez instructive, plusieurs adjectifs pouvant correspondre : (porcelaine) truittée / vert céladon / céladon. A travers ces appellations, on peut néanmoins retenir :"Le 15 décembre 1756, n° 2650 : Mme la ctesse de Bentheim : Deux pots pourris céladon, montés en bronze doré d'or moulu, 288 livres" .
L'étude des collections des ducs de Bouillon est à ce titre particulièrement intéressante. Dans l'inventaire de Charles Godefroy de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon, rédigé en 1771, on trouve mentionné : Deux pot pourris en urnes de porcelaine vert celadon sablé garni en bronze doré (ANMC LXVIII 540). Son fils possédait également à sa mort :" Deux pots-pourris couverts de porcelaine celadon à anses garnies de gorges et pied en bronze prisés soixante douze livres" ainsi que "Deux pots-pourris de porcelaine de celadon garnis en bronze, deux autres d'ancienne sorte coloriée à petits pieds pris dans la porcelaine prisés trente livres". Les ducs de Bouillon possédaient donc au moins trois paires de pots-꧂pourris en céladon ; il s'agit d'un nombre important si on le rapporte à la faible quantité répertoriée au XVIIIe siècle et surtout au corpus existant encore aujourd'hui sous la forme de paires.
Il convient également de citer les deux autres paires de vases pots-pourris en céladon craquelé mentionnées dans la notice de la paire de vases pots-pourris vendue récemment à la galerie Charpentier (voir Sotheby's Paris, le 9 avril 2008, lot ꦆ98).