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Lot 7
  • 7

Belle paire de gaines à tablier en marqueterie en première partie d'écaille brune, corne teintée bleue, laiton, étain et bronze doré d'époque Louis XIV vers 1705-1715, attribuées à André-Charles Boulle, certains bronzes poinçonnés au C couronné

Estimate
400,000 - 600,000 EUR
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bidding is closed

Description

  • Haut. 125 cm, larg. 52,1 cm, prof. 38,1 cm
  • Height 49 1/4 in, width 20 1/2 in, depth 15 in
le bâti en sapin ; le plateau de forme rectangulaire en placage d'ébène, surmontant une doucine à fond d'écaille rouge ornée d'acanthes stylisées en étain, écoinçons en bronze doré surmontant un tablier à fond de corne teintée bleue et décor de rinceaux et arabesques ; la façade terminée par une gerbe de feuilles d'acanthe en laiton sur fond d'écaille brune, reposant sur une base en forme d'arche ; ornementation de bronze doré : frise d'acanthe, fleurettes, bordure godronnée et large enroulement d'acanthe sur les côtés ; incisée au dos I sur l'une et IIII sur l'autre

Provenance

- Collection du baron Alfred de Rothschild (1842–1918), Halton House, Buckinghamshire

- Collection de la comtesse de Carnavon (1877–1969)♓, Highclere Castle, Hampshire

- Collection George Henry Herbert, 6ème comte de Carnavon (1898–1987), Highclere Castle. Vente Sotheby's Londres, le 24 juin 1988, lot 73

- Galerie Aveline, Jean-Marie Rossi, Paris

Literature

Référence bibliographique :

J.N. Ronfort, "Boulle, les commandes pour Versailles", Dossier de l'Art, n°124, novembre 2005, pp.39-65

Condition

This pair is in overall good restored condition. The marquetry with minor patched restorations is in fair condition as the veneer of the trays only show minor scratches and marks. The gilt bronze is of really good quality, fine chasing and expected wear, there are some cast faults visible on the large acanthus falls and on the rims of the base; the mounts have been cleaned. The structure is solid. Amongst the recorded pairs, this one is certainly one of the best, made at the beginning of the 18th century in André-Charles Boulle workshop (evidence of construction). It is one of the genuine models which have been extensively reproduced since.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
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Catalogue Note

Ce modèle de "gaine à tablier" a été inventé par André-Charles Boulle puis gravé et publié par Mariette "aux colonnes d'Hercule", rue Saint Jacques à Paris, peu après 1707. Le recueil de planches comportait en titre "Nouveaux dessins de meubles et ouvrages de bronzes et de marqueterie inventés et gravé par André-Charles Boulle". Le terme nouveau implique une création récente de ces gaines qui servaient sur la gravure de supports des vases. Les antécédents dans l'oeuvre de Boulle sont des plus prestigieux et concernent les commandes réalisées pour le Grand Dauphin dans les années 1680. La plus extraordinaire livraison correspond à une paire de piédestaux octogonaux réalisés vers 1686-1687 et conservés à l'abbaye de Chaalis. Ils ornèrent probablement d'abord le cabinet doré à Versailles et servirent très vraissemblablement de support aux chenets de l'Agarde (Wallace Collection, Londres). Plus ou moins au même moment, vers 1784, le Grand Dauphin commandait neuf piédestaux à trois face d'un modèle plus proche des gaines à enroulement de la collection Lévy, datables vers 1710 ; mais d'un gabarit plus élancé, sans tablier et enroulement (voir Ronfort, op.cit.).

Le document le plus intéressant a été publié par J.P. Samoyault, dans André-Charles Boulle et sa famille, Genève, 1979. Il s'agit de l'acte de délaissement des biens d'André-Charles Boulle à ses en൲fants daté de 1715 le🅰quel précise le commanditaire de deux de ces piédestaux :


"- Une contre partie imparfaite du serre-papiers accomp𝄹agné de deux pieds d'estaux de M. Bourvalais valant 500 livres."

Ces piédestaux avaient été réalisés pour un hôtel de la place Vendôme, actuel ministère de la Justice, aménagé à partir de 1710 par Poisson de Bourval💮ais, trésorier de l'Extraordinaire des Guerres.

 L'inventaire après-décès de l'ébéniste dressé en 1732 apporte des informations complémentaires (op. cit. p. 139) :


"n° 30 une boeste de modèles de franges et houppes des pieds d'e♚staux de Mr. Bour🧸valais pesant treize livres à raison de vingt sols la livre XIII (13 liv)".

Un autre exemple intéressant quant à la datation demeure la livraison en 1715 de deux gaines à ta🐭blier pour le prince é🐼lecteur Auguste le Fort, toujours conservées à Dresde.

A partir du modèle élaboré vers 1700 par André-Charles Boulle, dont la paire de la collection Lévy, entièrement en sapin, constitue un intéressant et rare exemple ;  de nombreux autres exemplaires ont été réalisés dans tout le courant du XVIIIe siècle et jusqu'au dé🃏but du XIXe siècle. Sans connaître de réel désintérêt à aucun moment dans le courant du siècle, le modèle fut repris par d'autres ébénistes, notamment dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, ces exemplaires plus tardifs sont en général réalisés sur un bâti entièrement fait de chêne. On les nomme alternativement d'une façon générale au XVIIIe siècle "pieds ꦕd'estaux", "escabellon" ou "guesne".

Des nombreux exemplaires de ce modèle, nous retenons les trois paires conservées au musée du Louvre dont deux estampillées Severin et Levasseur et une Levasseur (D. Alcouffe, Anne Dion-Tenenbaum et Amaury Lefebure, Collections du mobilier du Louvre, Dijon, 1993, vol I, n° 22, p. 🌸88-89).   


Le fait que ces deux gaines portent le chiffre romain I pour l'une et IIII  pour la seconde implique que ces gaines ont été exécutées pour une galerie ou un cabinet ornés au minimum de quatre gaines.

Une aquarelle représentant une gaine du même modèle est conservée au Palazzo Rosso de Gênes. Cette aquarelle fut probablement exécutée en 1770 afin de proposer aux acheteurs étrangers les chefs-d'oeuvre de la collection Lalive de Jully (rep. dans Peter Führing "Design for and after Boulle furniture", Burlington magazine, juin 1992, p. 355).

Le château d'Halton

Acquis en 1853 par Lionel de Rothschild auprès de Sir John Dashwood, le château d'Halton près de Windsor fut re🎀construit sur ordre du fils de Lionel, le baron Alfred de Rothschild, par l'architecte William Rogers de 1881 à 1883. Doté de tout le confort moderne et même d'une piscin𒁏e intérieure, le château fut, après la mort d'Alfred,  acquis par la Royal Air Force.

Alfred de Rothschild (1842-1918)

Fils de Lionel Nathan (1808-1879) et de Charlotte de Rothschild, de la branche de Naples, Alfred, dit Alfy de Rothschild, fut un des associés de la banque Rothschild mais également l'un des directeurs de la Banque d'Angleterre de 1868 à 1890. Sa nature originale le porta davantage vers les Arts où il cumula les fonctions d'administrateur de la National Gallery et et celle d'administrateur de la Wallace Collection.
En 1885 parut en deux volumes somptueusement reliés le catalogue de ses collections où prédominaient le mobilier Louis XVI, la peinture hollandaise et la peinture française, ainsi que les porcelaines de Sèvres.
A sa mort en 1918, une grande partie de sa fortune, son hôtel de Londres Seamore Place et ses collections furent léguées à celle qui passait pour être sa fille naturelle, Almina Wombwell, comtesse de Carnarvon et épouse de celui allait financer la découverte de la tombe de Toutankhamon en 1922.