168开奖官方开奖网站查询

Lot 15
  • 15

Michel Hubert Descours

Estimate
40,000 - 60,000 EUR
Log in to view results
bidding is closed

Description

  • Michel Hubert Descours
  • Portrait de Marie-Jacqueline Descours dans son intérieur
  • Huile sur toile

  • 149 x 113 cm ; 58 5/8 by 44 1/2 in

Provenance

Vente après décès du baron Davillier, Paris, Hôtel Drouot, 13-15 avril 1905, n° 193, reproduit (le tableau était alors sur sa toile d’origine avec la signature du peintre au revers Marie – Jacqueline Fabre, âgée de vint – huit ans, a été peinte à Paris par Michel – Hubert Descours, son époux, en l’an 1746), acquis 3 000 francs par M. Féral ;
Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, 18 juin 1941, Me Bellier, n° 11 ;
Vente anonyme, Monaco, Christie’s, 7 décembre 1987, n° 102, reproduit ;
Chez Gismondi, Paris, en 1988.

Literature

J. Cailleux, « L’art du XVIIIème siècle : the adventures of a black boy in search of a master », in The Burlington Magazine, juillet 1961, t. 103, suppl. aux n°s 6, 7, 8 ;
S. Perreau, « La marquise de Louville ou l’élégance Rigaldienne », Hyacinthe Rigaud, le peintre des rois, 2011, reproduit dans la version en ligne ;
A. James - Sarazin, Catalogue Raisonné de l'œuvre Hyacinthe Rigaud, Paris, 2016, à paraître, adendum n° 3 Descours n° P4, reproduit. 

Condition

A l'œil nu : Le tableau apparaît dans un état de conservation satisfaisant. Il a fait l'objet d'un réentoilage réalisé dans la deuxième moitié du XXe siècle, un peu fort, et qui a un peu tassé la matière. Cependant, les épaisseurs de peinture dans les broderies, surtout les manches, sont assez bien préservées. On remarque des rétractations de matière essentiellement sur le drapé du coin de table à gauche dues au réentoilage trop fort et trop chaud. Le nettoyage a été correctement réalisé, très probablement à la même période. On ne remarque pas à l'œil nu de restauration de matière. A la lampe U.V. : Le tableau apparait sous un vernis vert uniforme. On remarque quelques petites restaurations, très fines, linéaires, à droite de la porcelaine montée, et dans la pièce de tissu bleu sur la table. On remarque quelques très légères reprises dans le chien et une déchirure en L de 3 cm. de haut et 3 cm. de large dans le bas du corps du chien. Quelques très fines reprises très ponctuelles dans la robe rouge, essentiellement sous la montre gousset au centre. On remarque une restauration sur le visage du modèle, sur sa joue droite au niveau de la bouche et du nez. Quelques très légères reprises dans le vêtement du page au second plan. Le rapport de condition a été réalisé le 20 août 2016 en l'hôtel particulier rue de Varenne de M. de Balkany et ces lots feront l'objet d'un transport préalablement aux expositions et à la vente. To the naked eye: The painting appears in satisfactory condition. It has been relined during the second half of the 20th century, a little bit too strong, that has flattened the pictorial matter a little bit. However, the matter on the embroidery, especially on the sleeves, is quite well preserved. We notice some retractions of the pictorial matter essentially on the table left corner, on the sheet, due to a strong and too hot relining. The cleaning has been correctly done, certainly during the same period. To the naked eye, we cannot notice restoration. Under U.V. light: The U.V. light reveals a green uniform varnish. We notice few small restorations, very thin, linear, on the right of the porcelain, and on the blue fabric on the table. We notice few very light restorations on the dog, and a L shape tear, 3 cm. high and 3 cm. width, in the lower part of the dog's body. Few very thin restorations on the red dress, essentially under the pocket watch in the middle. We notice a restoration on the model's face, on her right chick near the mouth and the nose. We also notice few light restorations on the valet's clothes on the background. Please note that this condition report was made on August 20th 2016 inside Robert de Balkany's hôtel rue de Varenne; this lot will be shipped to Sotheby's galleries before the exhibit and the sale.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."

Catalogue Note

Marie-Jacqueline Fabre (vers 1718 - 1777) rencontra le peintre Michel-Hubert Descours par l’entremise d’un de ses frères, qui était son condisciple dans l’atelier de Hyacinthe Rigaud vers 1731. Leur mariage eut lieu en 1737 à Paris. Descours en a relaté les faits dans un petit texte de souvenirs Les Amours de M. Hubert – Descours avec Mademoiselle Marie Fabre écritte (sic) par luy même en 1737, (voir Abbé Porée, Un peintre bernayen Michel Hubert – Descours 1707 - 1775, Paris, 1889, cité p. 6 ). Le couple s’établit à Bernay peu de temps après la naissance de leurs trois enfants. Un de leur deux fils, Michel-Pierre (1741 - 1814), ancien élève de Deshays, devint peintre également.

Né à Bernay en Normandie, Michel-Hubert Descours, se rendit à Paris en 1731, afin de se former durant quatre ans dans l’atelier de Hyacinthe Rigaud. Il retourna s’établir dans sa ville natale dans les années 1740, où, précédé d’une bonne réputation, il obtint rapidement la clientèle des notables locaux. Il continua donc à travailler comme portraitiste. Le Portrait de Madame de Ticheville, fondatrice de l’hospice de Bernay, peint en 1747 et aujourd’hui au musée des Beaux-Arts de cette ville, connut un grand retentissement local (voir Abbé Porée, Op. cit. supra, ⭕reproduit p. 13). On lui doit également des décors en ca🌱maïeux à thème pastoral dans le genre de Watteau, Lancret ou bien van Loo, réalisés pour quelques demeures bernayennes dont la sienne, et quelques tableaux religieux pour les églises locales.

Notre portrait date de la fin du séjour parisien de l’artiste. Revêtue d’une élégante robe rouge, Madame Descours est représentée dans son intérieur parisien, entourée d’un opulent décor et d’un petit serviteur noir. Michel-Hubert Descours s’inspire d’un modèle de Hyacinthe Rigaud (voir op. cit. supra). Le Maître avait employé pour la première fois cette mise en page du modèle accompagnée d’un petit serviteur noir en 1702 pour le Portrait de Catherine-Marie Le Gendre de Villedieu, aujourd’hui non localisé, connu par la gravure.♏ Il devait réutliser ce type de composition à différentes reprises pour ses portraits de femmes.