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Pendule à musique à l’Eléphant en bronze patiné et doré d'époque Louis XV, vers 1750-1760, signée S. Germain
Description
- bronze
- Haut. 73 cm, larg. 50 cm, prof. 24 cm
- Height 28 3/4 in; width 20 2/3 in; depth 16 1/2 in
Condition
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Catalogue Note
Jean Moisy, horloger reçu maître en 1753
Michel Stollenwerck, horloger reçu maître en 1746
Jean-Dominique Augarde dans son article sur Jean-Joseph de Saint Germain (J-D. Augarde, "Jean-Joseph de Saint-Germain, bronzier", L’Estampille l’Objet d’art, n°308, décembre 1996, p. 62-82) précise que ses modèles parmi les plus prestigieux, de pendules au chinois, à l’éléphant ou au rhinocéros, ainsi que son célèbre cartel de Diane chasseresse, furent imaginés alors que le jeune Saint-Germain n’avait encore que vingt-huit ans, c’est-à-dire avant 1750. Ces éléments excluent une quelconque participation de son fils Jean-Baptiste (maître bronzier en 1766) lequel semble avoir exercé une activité de très faible ampleur. Une annonce commerciale citée par Pierre Verlet (in Les bronzes dorés français du XVIIIe siècle, Paris, 1987, p. 429), publiée cependant par le père ou le fils, mentionne : "Saint Germain, fondeur, ciseleur et doreur, fait et vend toutes sortes de boîtes [de pendule] (…) boîtes éléphantes [sic], à lion, à taureau et autres (…)".
L’inventaire après-décès de son épouse en 1779, puis celui mené à sa mort en 1791, révèle le décor quotidien d’un homme des Lumières, aux intérêts multiples : Saint-Germain possédait en effet un laboratoire et un cabinet de curiosités renfermant minéraux, coquillages et échantillons botaniques. Sa bibliothèque fournie renfermait également des partitions et parmi son mobilier figurait un clavecin (J.-D. Augarde, “Jean-Joseph de Saint Germain” in H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, vol. II, p. 521).
Tout comme Jean Moisy, l'horloger Michel Stollenwerck collabora régulièrement avec Saint-Germain et était justement réputé pour la qualité de ses mécanismes à musique : « Quant aux instruments à timbres, ou carillons […], ceux de Stollenwerck ont joui de la plus haute réputation » et « Quelques carillons de Stollenwerck transportés à la Chine, au Mogol, en Turquie & chez les Hurons, ont ravi d’admiration les souverains de ces vastes contrées » (Père M.D.J Engramelle, La Tonotechnie ou l’Art de Noter les cylindres et tout ce qui est susceptible de Notage dans les instruments de Concerts mécaniques, Paris, 1775, cité par J.-D. Augarde, op. cit., 1996, p. 398).
On répertorie un certain nombre de pendules à l’éléphant réalisées par Jean-Joseph de Saint-Germain : l’une (ill. dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, op. cit., vol. I, p. 123) présente une terrasse plus simple et se trouve surmontée d’un singe (signée de l’horloger Baillon et conservée à la Résidence de Bamberg). Une autre pendule à l’éléphant, passée récemment sur le marché de l’art, identique à notre exemplaire, signée de 🐻Saint-Germain et de l’horloger Gilbert, provenait probablement du duc de Gontaut-Biron et se trouvait mentionnée en 1788 (vente à Paris, Christie’s, le 17 décembre 2003, lot 345).
Parmi les peღndules les plus abouties, la base à larges rocailles, feuillages et agrafes, figure une pendule posée sur une boîte à musique (vente à Berlin, ancienne collection Bodenstein, 6 et 7 avril 1909, lot 79), relativement proche de notre exemplaire, la caisse du socle à musique en placage de corne verte.