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Lot 73
  • 73

Pendule à musique à l’Eléphant en bronze patiné et doré d'époque Louis XV, vers 1750-1760, signée S. Germain

Estimate
60,000 - 100,000 EUR
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bidding is closed

Description

  • bronze
  • Haut. 73 cm, larg. 50 cm, prof. 24 cm
  • Height 28 3/4 in; width 20 2/3 in; depth 16 1/2 in
le mouvement signé Moisy à Paris et numéroté 388 ; la caisse portée par un éléphant et surmontée d'un putto, la terrasse à décor de feuillages et agrafes rocailles ; le socle en placage de satiné et monture de bronze doré, estampillée ST. GERMAIN, à décor de chutes feuillagées et treillages renfermant un mécanisme à musique composé de timbres signé Stollewerck à Paris ; (restaurations au placage du socle)

Condition

The illustration of the catalogue is accurate good overall condition, despite the inevitable scratches due to the age and use The gilding I slightly tarnished and rubbed as expected, the patina of the elephant is slightly rubbed on exposed areas as visible on the illustration, the putto at the top of the dial case was holding something which is now missing, Enamel dial is later replacement and with some cracks, small bump on the belt of the elephant visible at the front. Traces of previous lifting to the veneer of the music box The music mechanism has been revised and is in good working order Very nice chasing comes with pendulum and a complete key set. Please note that this condition report was made on August 31th 2016 inside Robert de Balkany's hôtel rue de Varenne; this lot will be shipped to Sotheby's galleries before the exhibit and the sale.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."

Catalogue Note

Jean-Joseph de Saint-Germain (1719-1791), fondeur en terre et en sable reçu maître en 1748
Jean Moisy, horloger reçu maître en 1753
Michel Stollenwerck, horloger reçu maître en 1746

Jean-Dominique Augarde dans son article sur Jean-Joseph de Saint Germain (J-D. Augarde, "Jean-Joseph de Saint-Germain, bronzier", L’Estampille l’Objet d’art, n°308, décembre 1996, p. 62-82) précise que ses modèles parmi les plus prestigieux, de pendules au chinois, à l’éléphant ou au rhinocéros, ainsi que son célèbre cartel de Diane chasseresse, furent imaginés alors que le jeune Saint-Germain n’avait encore que vingt-huit ans, c’est-à-dire avant 1750. Ces éléments excluent une quelconque participation de son fils Jean-Baptiste (maître bronzier en 1766) lequel semble avoir exercé une activité de très faible ampleur. Une annonce commerciale citée par Pierre Verlet (in Les bronzes dorés français du XVIIIe siècle, Paris, 1987, p. 429), publiée cependant par le père ou le fils, mentionne : "Saint Germain, fondeur, ciseleur et doreur, fait et vend toutes sortes de boîtes [de pendule] (…) boîtes éléphantes [sic], à lion, à taureau et autres (…)".

L’inventaire après-décès de son épouse en 1779, puis celui mené à sa mort en 1791, révèle le décor quotidien d’un homme des Lumières, aux intérêts multiples : Saint-Germain possédait en effet un laboratoire et un cabinet de curiosités renfermant minéraux, coquillages et échantillons botaniques. Sa bibliothèque fournie renfermait également des partitions et parmi son mobilier figurait un clavecin (J.-D. Augarde,  “Jean-Joseph de Saint Germain” in H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, vol. II, p. 521).

Tout comme Jean Moisy, l'horloger Michel Stollenwerck collabora régulièrement avec Saint-Germain et était justement réputé pour la qualité de ses mécanismes à musique : « Quant aux instruments à timbres, ou carillons […], ceux de  Stollenwerck ont joui de la plus haute réputation » et « Quelques carillons de Stollenwerck transportés à la Chine, au Mogol, en Turquie & chez les Hurons, ont ravi d’admiration les souverains de ces vastes contrées » (Père M.D.J Engramelle, La Tonotechnie ou l’Art de Noter les cylindres et tout ce qui est susceptible de Notage dans les instruments de Concerts mécaniques, Paris, 1775, cité par J.-D. Augarde, op. cit., 1996, p. 398).

On répertorie un certain nombre de pendules à l’éléphant réalisées par Jean-Joseph de Saint-Germain : l’une (ill. dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, op. cit., vol. I, p. 123) présente une terrasse plus simple et se trouve surmontée d’un singe (signée de l’horloger Baillon et conservée à la Résidence de Bamberg). Une autre pendule à l’éléphant, passée récemment sur le marché de l’art, identique à notre exemplaire, signée de 🐻Saint-Germain et de l’horloger Gilbert, provenait probablement du duc de Gontaut-Biron et se trouvait mentionnée en 1788 (vente à Paris, Christie’s, le 17 décembre 2003, lot 345).

Parmi les peღndules les plus abouties, la base à larges rocailles, feuillages et agrafes, figure une pendule posée sur une boîte à musique (vente à Berlin, ancienne collection Bodenstein, 6 et 7 avril 1909, lot 79), relativement proche de notre exemplaire, la caisse du socle à musique en placage de corne verte.