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Lot 44
  • 44

Cimier, Ejagham, Nigeria

Estimate
18,000 - 25,000 EUR
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bidding is closed

Description

  • wood, leather
  • haut. 50 cm ; 19 1/2 in

Provenance

Philippe Guimiot, Bruxelles, ca. 1968
Collection privée européenne, acquis en 1974

Exhibited

Bruxelles, Crédit Communal de Belgique, Masques du Monde / Het Masker in de Wereld, 28 juin - 31 juillet 1974

Literature

Masques du Monde / Het Masker in de Wereld, 1974, p. 27, n° 62

Catalogue Note

Sélectionné parmi les rares œuvres reproduites en couleur dans le catalogue de l'emblématique exposition Masques du monde (Bruxelles, 1974), ce cimier Ejagham traduit somptueusement l'esthétique ambiguë de la région de la Cross River.

Les cimiers de danse s'y distinguent « par l'utilisation d'une technique - unique en Afrique - qui consiste à recouvrir de peau animale une âme de bois sculptée, [conférant] à ces œuvres une surprenante réalité » (Mattet, Arts d'Afrique et d'Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller, 2007, p. 174). A ce réalisme, accentué par la violence de l'expression, répond la beauté idéalisée qui se manifeste dans la finesse des traits et des modelés, et dans l'eꦅxceptionnelle élaboration de la༒ parure. S'impose en particulier la coiffure complexe s'épanouissant dans le mouvement en spirale des cinq nattes, d'une ampleur monumentale.

Prouesse dans son superbe degré d'élaboration, ce cimier offre une vision des plus saisissantes de la beauté féminine, transcendée par la patine née des onctions répétées visant à ac🌊tiver les pouvoirs de métamorphose et de médiation entre le monde des vivants et celui des ancêtres.

This Ejagham headdress is among the rare pieces reproduced in colour in the catalogue of the emblematic exhibition Masques du monde (Brussels, 1974) ♏and it sumptuously reflects the ambiguous aesthetics of the Cross River region.

The dancing headdresses stand out "for the use of a technique - unique in Africa - which consists in covering a core of carved wood with animal skin, [contributing] to these works a striking reality" (Mattet, Arts d'Afrique et d'Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller, 2007, p. 174). This realism, heightened by the violence of the expression, is compounded by the idealized beauty manifested in the finesse of the features and outlines and in the exceptional intricacy of the adornments. The complex coiffure - flourishing in the spiral movement curling its five braids - is particularly striking for its monument🅰al scale.

A rare feat of elaboration, this headdress which offers one of the most striking visio🦄ns of feminine beauty, is eclipsed b♔y the rich patina created by repeated unctions designed to activate the powers of metamorphosis and mediation between the world of the living and that of the ancestors.

Ejagham Headdress, Nigeria