168开奖官方开奖网站查询

Lot 70
  • 70

Siège, Tsogho, Gabon

Estimate
30,000 - 40,000 EUR
bidding is closed

Description

  • wood
  • haut. 16 cm ; 6 2/6 in

Provenance

Collection Gaston Durville (1887-1971), Paris
Charles Ratton (1895-1986), Paris
Yann Ferrandin, Paris
Collection privée, Paris

Exhibited

Paris, Monnaie de Paris, Ôde au grand art africain, Les statues meurent aussi, 9 septembre - 2 octobre 2010
Paris, Musée du quai Branly-Jacques Chirac, Charles Ratton. L'invention des arts "primitifs", 25 juin 2013 - 22 septembre 2013

Literature

Resnais et Marker, Les statues meurent aussi, 1953 (film)
Martinez-Jacquet, Ôde au grand art africain, Les statues meurent aussi, 2010, p. 37 et 148, n° 67
Ferrandin, Black seat, 2010, n° 23

Catalogue Note

« Quand il fait reposer le siège sur des pieds d'homme, le Noir crée une nature à son image. Dès lors, tout objet est sacré parce que toute création est sacrée. Elle rappelle la création du monde et la continue. » Commentaire de Chris Marker à propos de ce siège, dans Les Statues Meurent aussi (Marker et Resnais, 1953).

Choisi entre autres chefs-d'œuvre de l'art africain pour figurer dans le célèbre documentaire de Chris Marker et Alain Resnais dénonçant le colonialisme, ce siège cérémoniel à l'allure surréaliste procède, en effet, du sacré. Appelé ghébongo chez les Tsogho du Centre Gabon, il était utilisé par les adeptes de la société initiatique du bwiti. Selon Louis Perrois (commentaire personnel, avril 2017), « dans le sanctuaire ébandza des initiés du Bwiti, tous les éléments architecturaux mais aussi l'ensemble des instruments rituels sont marqués de signes (formes et couleurs), qui évoquent les épisodes complexes du savoir ésotérique des adeptes. Le symbole principal est celui des ancêtres primordiaux, qui font le lien entre le ciel et la terre. Beaucoup de ces instruments liturgiques sont ainsi décorés de motifs anthropomorphes, qui les évoquent soit en totalité (sous forme de statuettes) soit partiellement, comme ici avec les jambes dont les pieds sont en contact avec la terre-mère ». Voir Goy (Tsogho, les icônes du Bwiti 2016, p. 149) pour deuꦿx sièges comparables, complétant ce très rare corpus.


"When he rests the seat on a man's feet, the Black Man shapes nature in his image. Henceforth, every object is sacred because all creation is sacred. It recalls the creation of the world and continues it." Chris Marker's comment about this seat in Les Statues Meurent aussi (Marker et Resnais, 1953).

Selected amongst other masterpieces of African art to appear in the famous documentary by Chris Marker and Alain Resnais denouncing colonialism, this ceremonial seat, with its surreal aspect, is in fact a sacred artefact. Known as ghébongo to the Tsogho of Central Gabon, it was used by the adepts of the bwiti initiatory society. According to Louis Perrois (personal commentary, April 2017), "in the Ebandza sanctuary of the Bwiti initiates, all the architectural elements and all the ritual instruments are marked with signs (forms and colours) which evoke the complex episodes of the adepts' esoteric knowledge. The main symbol is that of the primordial ancestors, who form the link between heaven and earth. Many of these liturgical instruments are thus decorated with anthropomorphic motifs, which evoke them either in the whole (in the form of statuettes) or partially, as here with the legs whose feet are in contact with mother earth". See Goy (Tsogho, les icônes du Bwiti 2016, p. 149) for two comparable seats, wh🔥ich complete this very rare corpus.

Tsogho seat, Gabon