2  p. grand in-4 (298 x 208 mm, à vue). Signées "Marcel". Chacun est encadré sous verre.

Collages érotiques illustrant deux lettres amoureuses, où transparaît son désir.



Dans la première, il attend sa "petite CHAMELLE [...] armé d'une provision énorme d'impatience, impatience du coeur et de la queue". Il décrit avec humour les travaux en cours (dans sa librairie qui ouvre en 1948 ?). Il n'y aura pas de "séance Magritte", il pourra donc voir Elisabeth. L'appel qu'il attend d'elle depuis chez Sloeck lui inspire un collage qu'il commente ainsi : "le présent collage est l'illustration féminine des présents avatars de Sloeck, en cours de traitement hémorroïdaire".



Le second collage, montrant un évêque dans un lit. "Mon petit chou je t'aime des pieds à la tête, je suis triste sans toi loin de toi. [...] Je t'adore, ma petite poupée, mon petit coeur, ma petite autruche. Je t'embrasse du soir au matin sur les pieds et sur les mains, sur les yeux et sur les seins, partout partout partout."



La relation amoureuse entre Marcel Mariën (1920-1993) et Elisabeth Altenloh, qu'il rencontre en 1941, fut tumultueuse, avec séparations et réconciliations, jusqu'à la rupture définitive en 1951. Quand en 1948, Mariën s’installe pour deux ans à Bruxelles comme libraire, il appelle son négoce "Au miroir d'Elisabeth".



Les collages des années 1940 sont rares, bien plus recherchés que les images plus simples qu’il confectionne à partir des années 1970.