Lot 162
- 162
DEUX ALMANACHS ROYAUX. 1765 ET 1785. IN-8 MAR. ROUGE ORNÉ AUX ARMES PEINTES DE MÉRARD DE SAINT-JUST
Estimate
2,500 - 4,000 EUR
Log in to view results
bidding is closed
Description
- Almanachs
- 2 almanachs royaux.Paris, Le Breton, 1765 et Houry, 1785.
2 volumes in-8 (193 x 115 mm et 196 x 120 mm). Maroquin rouge, le premier orné d’une dentelle en encadrement, dos orné de filets et fers floraux, palettes à la grenade, gardes de papier d'Augsbourg doré orné de motifs d’oiseaux ; le second orné d'une plaque de Dubuisson (Rahir, 184-k), dos fleurdelisé et gardes de tabis bleu, les deux volumes aux armes peintes de Mérard de Saint-Just dans un médaillon central bordé d’un liseré de maroquin vert chantourné, sous mica pour le premier et sous plastique pour le second, tranches dorées (Reliure de l'époque). Aux armes aquarellées du bibliophile Pierre-Simon Mérard de Saint-Just. L’almanach de l’année 1765 présente de magnifiques gardes de papier doré, signées au premier contreplat par Simon Haichele, fabricant renommé installé à Augsburg au milieu du XVIIIe siècle. Les armes sont finement peintes à la main avec sa devise "L'honneur et l'amour". Belles reliures de maroquin rouge orné.
Provenance
Simon-Pierre Mérard de Saint-Just (armes).
Literature
Grand-Carteret, I, 28.
Catalogue Note
Simon-Pierre Mérard de Saint-Just (1747-1812), bibliophile, auteur de fables et de contes licencieux, abandonna sa charge de Maître d'hôtel du comte de Provence, futur Louis XVIII, en 1782, pour se consacrer à la littérature. Il avait adopté pour devise : "L'Honneur et l'Amour". Resté célèbre pour la beauté de sa bibliothèque, dont il rédigea un catalogue publié en 1783 chez Didot, il avait épousé la femme de lettres Anne Félicité d’Ormoy, devenue pour lui une véritable complice littéraire. Sa fortune lui permit de faire appel aux grands relieurs de son temps, notamment pour ses propres ouvrages, volontairement tirés à très peu d'exemplaires. Il possédait le château de Saint-Just, à Belle-Église dans l’Oise, domaine qui, après avoir appartenu aux marquis de Persan et au général Servan de Gerbey, fut acquis en 1828 par les comtes de Ribes. Ceux-ci, en hommage à l'ancien propriétaire de leur demeure, ont rassemblé un bel ensemble d'éditions de l'auteur, ou de livres provenant de sa bibliothèque (voir lots 152-153, 157, 162, 167-169, 171-174, 176, 179).
Voilà ce que Mérard de Saint-Just déclare dans les réflexions préliminaires du catalogue de sa bibliothèque : "Je n’ai jamais eu la bibliomanie ; mais dès ma plus tendre jeunesse j’ai aimé les livres. […] On ne rencontrera dans ma collection que les livres que je consulte quelquefois, ou que je feuillette tous les jours ou du moins très souvent. Le choix que j’en ai fait donnera à connoître véritablement ce que je pouvois savoir ; c’est-à-dire bien peu de chose. Ayant toujours vécu en homme du monde, aimant tous les plaisirs, ce qui entraîne, comme on sait, une grande perte de temps, je n’ai pu me livrer que bien foiblement à l’étude des sciences qui demandent, qui exigent de l’assiduité, comme celles de la chymie, de l’histoire naturelle surtout […] La collection de mes livres est peu nombreuse (lorsque quelquefois on m’a fait le reproche d’avoir une si petite bibliothèque, j’ai toujours répondu : elle est encore trop grande pour ne contenir que de bons livres), mais j’ai fait en sorte de me procurer les plus beaux exemplaires des plus belles éditions, non pas des plus anciennes".
Voilà ce que Mérard de Saint-Just déclare dans les réflexions préliminaires du catalogue de sa bibliothèque : "Je n’ai jamais eu la bibliomanie ; mais dès ma plus tendre jeunesse j’ai aimé les livres. […] On ne rencontrera dans ma collection que les livres que je consulte quelquefois, ou que je feuillette tous les jours ou du moins très souvent. Le choix que j’en ai fait donnera à connoître véritablement ce que je pouvois savoir ; c’est-à-dire bien peu de chose. Ayant toujours vécu en homme du monde, aimant tous les plaisirs, ce qui entraîne, comme on sait, une grande perte de temps, je n’ai pu me livrer que bien foiblement à l’étude des sciences qui demandent, qui exigent de l’assiduité, comme celles de la chymie, de l’histoire naturelle surtout […] La collection de mes livres est peu nombreuse (lorsque quelquefois on m’a fait le reproche d’avoir une si petite bibliothèque, j’ai toujours répondu : elle est encore trop grande pour ne contenir que de bons livres), mais j’ai fait en sorte de me procurer les plus beaux exemplaires des plus belles éditions, non pas des plus anciennes".