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Lot 171
  • 171

RAYNAL. HISTOIRE PHILOSOPHIQUE ET POLITIQUE DES DEUX INDES, 1774. 7 VOL. IN-8, MAR. VERT, ARMES MÉRARD DE ST JUST

Estimate
3,000 - 5,000 EUR
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Description

  • Histoire philosophique et politique des établissemens & du commerce des Européens dans les deux Indes. La Haye, Gosse fils, 1774.
7 volumes in-8 (195 x 120 mm). Maroquin vert anglais, triple filet en encadrement avec petites rosaces et fers floraux en angles, dos lisse orné de filets et fleurons, pièce de titre et de tomaison de maroquin rouge, roulette intérieure, tranches dorées (Reliure de l'époque).Légers frottements, quelques rousseurs marginales sur certains feuillets, 2 cartes présentent une déchirure, sans manque. La première bible de l'anti-esclavagisme, en maroquin aux armes de Mérard de Saint-Just. Seconde édition. Exemplaire sur Hollande. 7 frontispices d’Eisen, gravés par Baquoy, Gaucher, Launay, Longueil, Masquelier et Née, et 7 cartes dépliantes. Le frontispice du tome IV présente de légers rehauts aquarellés. Cette Histoire des deux Indes de l'abbé Raynal est un tableau critique du monde colonial et une apologie de la tolérance. Selon Grimm, une partie importante de l'ouvrage est due à Diderot, notamment les pages philosophiques ; Raynal aurait fait appel à Holbach et Naigeon et autres grands philosophes économistes de l'époque. Paru sans nom d’auteur, l’ouvrage connaît un rapide succès et une première mise à l’index. La troisième édition de 1780, augmentée de passages plus virulents et radicaux encore, et signée cette fois du nom de l’abbé Raynal, est condamnée par le Parlement de Paris qui censure et fait brûler l’ouvrage en place publique. Contraint à l’exil, Raynal s’installe en Suisse puis en Prusse avant d’être autorisé à revenir en France. S'étant prononcé en 1791 contre les excès du régime révolutionnaire, il perd ses soutiens et meurt dans l’indifférence en 1796. Bel exemplaire de cet important traité politique et philosophique, par un collaborateur de l’Encyclopédie. Sur Simon-Pierre de Mérard de Saint-Just, voir p. 115.

Provenance

Simon-Pierre Mérard de Saint-Just (armes). -- André Bertaut (vente 1957, n° 167).

Literature

Cohen, 854. -- En français dans le texte, 1990, n° 166.

Condition

Légers frottements, quelques rousseurs marginales sur certains feuillets, 2 cartes présentent une déchirure, sans manque.
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Catalogue Note

Simon-Pierre Mérard de Saint-Just (1747-1812), bibliophile, auteur de fables et de contes licencieux, abandonna sa charge de Maître d'hôtel du comte de Provence, futur Louis XVIII, en 1782, pour se consacrer à la littérature. Il avait adopté pour devise : "L'Honneur et l'Amour". Resté célèbre pour la beauté de sa bibliothèque, dont il rédigea un catalogue publié en 1783 chez Didot, il avait épousé la femme de lettres Anne Félicité d’Ormoy, devenue pour lui une véritable complice littéraire. Sa fortune lui permit de faire appel aux grands relieurs de son temps, notamment pour ses propres ouvrages, volontairement tirés à très peu d'exemplaires. Il possédait le château de Saint-Just, à Belle-Église dans l’Oise, domaine qui, après avoir appartenu aux marquis de Persan et au général Servan de Gerbey, fut acquis en 1828 par les comtes de Ribes. Ceux-ci, en hommage à l'ancien propriétaire de leur demeure, ont rassemblé un bel ensemble d'éditions de l'auteur, ou de livres provenant de sa bibliothèque (voir lots 152-153, 157, 162, 167-169, 171-174, 176, 179).
Voilà ce que Mérard de Saint-Just déclare dans les réflexions préliminaires du catalogue de sa bibliothèque : "Je n’ai jamais eu la bibliomanie ; mais dès ma plus tendre jeunesse j’ai aimé les livres. […] On ne rencontrera dans ma collection que les livres que je consulte quelquefois, ou que je feuillette tous les jours ou du moins très souvent. Le choix que j’en ai fait donnera à connoître véritablement ce que je pouvois savoir ; c’est-à-dire bien peu de chose. Ayant toujours vécu en homme du monde, aimant tous les plaisirs, ce qui entraîne, comme on sait, une grande perte de temps, je n’ai pu me livrer que bien foiblement à l’étude des sciences qui demandent, qui exigent de l’assiduité, comme celles de la chymie, de l’histoire naturelle surtout […] La collection de mes livres est peu nombreuse (lorsque quelquefois on m’a fait le reproche d’avoir une si petite bibliothèque, j’ai toujours répondu : elle est encore trop grande pour ne contenir que de bons livres), mais j’ai fait en sorte de me procurer les plus beaux exemplaires des plus belles éditions, non pas des plus anciennes".