Album de photogr⛦aphies, retraçant la vie sociale et artistique de L. Sieffert. Une༺ avec envoi de Hugo
Auction Closed
May 11, 05:00 PM GMT
Estimate
2,000 - 3,000 EUR
Lot Details
Description
[Siefert, Louisa]
Album de photographies. [Fin XIXe siècle].
In-4 (300 x 230 mm). Album composé de 15 planches de carton fort avec 4 réserves de chaque côté. Basane brune à large décor losangé estampé à froid, dos à nerfs orné d’un décor analogue, tranches dorées, dentelle intérieure, doublure et gardes de moire rouge. Marques d’usage. Mors fendus, restaurations ponctuelles de qualité inégale.
PAYSAGE PHOTOGRAPHIQUE DE LA VIE FAMILIALE, SOCIALE ET ARTISTไIQUE DE LOUISA SIEFERT.
Sans doute constitué en souvenir de la jeune poétesse, morte de la tuberculose en 1877, ce précieux album renferme 120 photographies en tirage d'atelier ou reproductions de gravures : membres de la famille Siefert, amis, écrivains et artistes auxquels Louisa était liée ou qu’elle admirait, et quelques lieux géographiques. La plupart sont annotées ou légendées, au crayon, de deux mains différentes. Aux côtés de six portraits de Louisa Siefert, ceux de sa famille et de proches : ses grands-parents maternels, son père, son frère Adrien et sa sœur Clémentine Bost, ses tantes et oncles Belz, Mme Montgolfier, amie de sa grand-mère, qui fut élève de Liszt, des pasteurs et des médecins dont un docteur d’Aix ("celui de Louisa", dit la lég𓆏ende), des membres des familles Ferrand, La Rochefoucauld, Vaneechout, etc.
Parmi les écrivains, sont représentés : Victor Hugo (2) dont un portrait par Mathieu avec un envoi autographe signé "A mademoiselle Louisa Siefert après avoir lu ses charmants vers", Charles Asselineau (3), Théodore de Banville (3), Émile Deschamps, Emmanuel des Essarts (2), Théophile Gautier, Victor de Laprade (2), Alphonse Lemerre, etc. On reconnaît d’autres célébrités, membres sans doute du Panthéon personnel de Louisa, reproductions de tirages photographiques ou de gravures : Thiers💯, Lamartine, Gambetta, Cavour, Beethoven, Mozart, Musset, Soulary, Lincoln, Garibaldi ou encore le roi Oscar de Suède.
Quelques tir🌠ages portent les noms des ateliers N💜adar, Mathieu, Pierson, Petit, etc.
On relève huit pဣhotographies de lieux : château de La Rochefoucauld à Rochefort-en-Yvelines, château de Beau-Cèdre à Lausanne, Pompéi (2), Pau (2) et deux vues côtières.
En fin d’album, reproduction de la gravure de Mayer représentant Rousseau herborisant avec une citation𒆙 sur ongl❀et, contrecollé :
"Nul de l’amour du bien ne fut plus animé et c’est avoir tout dit que de🦄 l’a𝕴voir nommé".
Issue d’une famille protestante établie à Lyon, Louisa Siefert se fit connaître du monde littéraire dès la parution de son premier recueil de vers, Les Rayons perdus, en 1868. Liée à Charles Asselineau, elle entra grâce à lui en relation avec des écrivains tels que Victor Hugo, Banville, Leconte de Lisle, Michelet ou Sainte-Beuve. Arthur Rimbaud, le 25 août 1870, écrivait à son ami Izambard qu’il s’est procuré une édition des Rayons perdus, et citant un 🌱des poèmes du recueil : "C’est, aussi beau que les plaintes d’Antigone dans Sophocle". Le mariage de Louisa avec Jocelyn Pene, secrétaire d’Emilio Castelar le premier président de la République espagnole, ne devait durer que quelques mois, la jeune femme étant emportéꦐe par la phtisie à l’âge de 32 ans.
Référence : Lucien Scheler. "Un poète oublié : Louisa Siefert" in Bulletin du Bibliophile, I, 1992.