De la bibliothèque de la comtesse de Provence
Fable. 1763. Et : TRESSAN. Corps d'extraits. 1782. Reliés aux armes de la comtesse de Provence.
Lot Closed
June 25, 01:11 PM GMT
Estimate
4,000 - 6,000 EUR
Lot Details
Description
De la bibliothèque de la comtesse de Provence
Ésope
Fables, avec celles de Philelphe...
Paris, Brunet, 1763.
2 volumes in-12 (168 x 92 mm). Maroquin rouge, armes poussées au centre des plats, triple filet doré en encadrement, dos à nerfs orné de fers dorés et de pièces d’armes, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, tranches dorées (Reliure de l’époque).
Rousseurs. La table a été reliée à la fin du tome I. Petites taches brunes sans gravité sur le plat supérieur du tome I.
EXEMPLAIRE EN MAROQUIﷺN ROUGE AU🅷X ARMES DE LA COMTESSE DE PROVENCE.
Jolie édition augmentée des Contes d'Ésope, des fables div🤪erses de Gabrias et d'Avenius. Elle est illustrée d’un frontispice et de 117 vignettes dans le texte par Jacques Raymond.
Référence : Quentin Baucꦏhart II, pp. 314-330 (non cité).
[On joint :]
TRESSAN, Louis-Élisabeth de La Vergne, comte de. Corps d'extraits de romans de chevalerie. Paris, Pissot, 1782. 4 volumes in-12 (163 x 95 mm). Veau porphyre, triple filet doré en encadrement avec fleurons d’angle, armes poussées au centre des plats, dos lisse de maroquin rouge orné de fers dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, tranches dorées (Reliure de l'époque).
Coupes et coins frottés.
🍨BEL EXEMPLAIRE RELIÉ POUR LA COMTESSE DE PROVENCE&๊nbsp;À SES ARMES.
Édition originale sous ce titre de ces nombreux𒐪 extraits dont plusieurs parurent antérieurement dans la "Bibliothèque des romans" (voir lot 93).
Le premier volume débute par un Discours sur les romans français. Parmi les extraits citons de de Leonois, Artus de Bretagne, Cleonidas, Pierre de Provence, le Roman de la rose, Huon de Bordeaux, etc.
Provenance : Marie Joséphine Louise de Savoie, comtesse de Provence (armoiries ; OHR 2549, fer🌺 n° 4). ─ Jules Janin (ex-libris ; Paris, 16 février 1877🔥, n° 1368 Ésope ; les armes sont attribuées par erreur à la comtesse d’Artois. L'ouvrage de Tressan ne figure pas dans le catalogue de sa bibliothèque).
Référence : Quentin Bauchart II, p. ꧟314-330 (non cité).
La bibliothèque de la comtesse de Provence (lots 65 à 97).
Marie Joséphine Louise de Savoie♏ (1753-1810), fille du duc Victor Amédée III, épousa le 14 mai 1771 𓂃Louis Stanislas Xavier comte de Provence (futur Louis XVIII), frère cadet de Louis XVI.
"Animée d’un esprit libéral, Louise de Savoie eut son heure de faveur populaire, en défendan🎃t au début de la Révolution, ce qu’elle-même appelait, alors, les droits de la nation, et le bruit des explications assez vives qu’elle eut, à ce sujet, avec la reine Marie-Antoinette, lui valut plus d’une fois les applaudissements de la foule" (Quentin Bauchart, II, p. 313-314).
La comtesse de Proveꦆnce termina sa vie en exil, parcourant l’Allemagne et l’Europe de l’est. Elle mourut en Angleterre en 1810, quelques années avant que son mari ne retrouve le trône.
Cette princesse, qui possédait une bibliothèque à Versailles mais également dans sa résidence de campagne à Montreuil, partageait, avec son époux, le goût des lettres et des arts. Sa bibliothèque comptait plus de 1600 volumes, dispersés pendant la Révolution. Versailles et Fontainebleau se partagèrent les plus i🐓mportants, d’autres furent vendus ou volés.
Soigneusement reliés en maroquin rouge à ses armes, en pleine ou demi-peau, ses livres témoignent de l’éclectisme de ses goûts : belles-lettres, histoire, géographie, s✅ciences, théologie, musique, etc.
En 1780, la comtesse de Provence avait acheté à Versailles, dans le quartier de Montreuil, un pavillon appartenant au prince de Montbarey. D’autres acquisitions lui permirent ensuite de constituer un vaste domaine de plus de vingt hectares, le Graꦆnd Montreuil, où elle aimait se retirer loin des tumultes de la cour. Elle y fit dessiner un parc à l’anglaise ponctué de nombreuses fabriques dont le pavillon de musique, érigé en 1784 par l’architecte Chalgrin.
Les propriétaires de ce pavillon se sont attachés, dès les années 1970, à faire revivre cet élégant bâtiment, unique ve𒆙stige du Grand Montreuil. Au fil des années, ils ont acquis de nombreux livres provenant de la bibliothèque de la princesse, tentant de reconstituer son environnement familier. Les ouvrages présentés dans cette vente y ont été précieusement conservés jusqu’à aujourd’hui.