168开奖官方开奖网站查询

View full screen - View 1 of Lot 73. Théâtre d'éducation. Paris, 1779-1780. 3 vol. in-8 aux armes de la comtesse de Provence..

De la bibliothèque de la comtesse de Provence

[Genlis, Stéphanie-Félicité Du Crest, comtesse de]

Théâtre d'éducation. Paris, 1779-1780. 3 vol. in-8 aux armes de la comtesse de Provence.

Lot Closed

June 25, 01:13 PM GMT

Estimate

2,000 - 3,000 EUR

Lot Details

Description

De la bibliothèque de la comtesse de Provence


[Genlis, Stéphanie-Félicit♈é Du Crest, comtesse de]


Théâtre à l'usage des jeunes personnes.  

Paris, Panckoucke, 1779-1780.


3 volumes in-8 sur 4 (195 x 120 mm). Maroquin rouge, armes poussées au centre des plats, triple filet doré en encadrement avec fleurons d’angle, dos lisse orné de fers dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, tranches dorées (Reliure de l'époque).

Discrètes taches brunes sur les plats. Rares rousseurs et petite tache d’encre sur le faux titre du tome III.


ÉDITION ORIGINALE DES TROIS PREMIERS VO𒁃LUMES AUX ARMES DE LA COMTESSE DE PROVENCE. La préface du dernier (qui fait ici défaut) précise que celui-ci esꦓt destiné aux enfants d'artisans et de marchands.


Auteur prolifique, Mme de Genlis (1746-1830🎐) voua sa vie à l’éducation et l’instruction des enfants. Elle inaugure ici un genre nouve💮au : le "théâtre d’éducation" qui reçut les éloges de d’Alembert. "Ces pièces ne sont que des Traités de morale mis en action, & l’on a pensé que les jeunes Personnes pourroient y trouver des leçons intéressantes et persuasives" (Préface de l’éditeur, p. 3-4).


Mme de Genlis espérait un temps entrer dan🧜s la maison de la comtesse de Provence, mais c’est finalement la Maison d’Orléans qu’elle servira. En 1782, le duc👍 de Chartres lui confiera l'éducation de ses fils, parmi lesquels le futur roi Louis-Philippe.


Mme de Genlis meurt à Paris en 1830 et son éloge funèbre, prononcé par M. Lemaire, doyen de la Faculté des lettres, se termine par ces mots : "Messieurs, pour honorer dignement la mémoire de Mme de Genlis, ceꦇ seul mot doit suf🎐fire : son plus bel éloge est sur le trône de France".


Provenance : Marie Joséphine Louise de Savoie, comtesse de🌳 Provence (armoiries 🐟;; OHR 2549, fer n° 4).


Référence : Quentin Baucha🌸rt II, pp. 3♐14-330 (non cité).

 

La bibliothèque de la comtesse de Provence (lots 65 à 97).

Marie Joséphine Louise de Savoie (1753-1810), fille du duc Victor Amédée III, ℱépousa le 14 mai 1771 Louis Stanislas Xavier comte de Provence (futur Louis XVIII), frère﷽ cadet de Louis XVI.


"Animée d’un esprit libéral, Louise de Savoie eut son heure de faveur populaire, en défendant au début de la Révolution, ce qu’elle-même appelait, alors, les droits de la nation, et le bruit des explications assez vives qu’elle eut, à ce sujet, avec la reine Marie-Antoinette, lui valut plus d’une fois les applaudissements de l๊a foule" (Quentin Bauchart, II, p. 313-314).


La comtesse de Provence termina sa vie en exil, parcourant l’Allemagne et l’Europe de l’est. Elle mourut en Angleterre en 18🍨10, quelques années avant que son mari ne retrouve le trône.


Cette princesse, qui possédait une bibliothèque à Versailles mais également dans sa résidence de campagne à Montreuil, partageait, avec son époux, le goût deꦺs lettres et des arts. Sa bibliothèque comptait plus de 1600 volumes, dispersés pendant la Révolution. Versailles et Fontainebleau se partagèrent les plus importants, d’autres furent vendus ou volés.


Soigneusement reliés en maroquin rouge à ses armes, en pleine ou demi-peau, ses livres témo🥂ignent de l’éclectisme de ses goûts : belles-lettres, histoire, géographie, sciences, théologie, musique, etc.


En 1780, la comtesse de Provence avait acheté à Versa♎illes, dans le quartier de Montreuil, un pavillon appartenant au prince de Montbarey. D’autres acquisitions lui permirent ensuite de constituer un vaste domaine de plus de vingt hectares, le Grand Montreuil, où elle aimait se retirer loin des tumultes de la cour. Elle y fit dessiner ไun parc à l’anglaise ponctué de nombreuses fabriques dont le pavillon de musique, érigé en 1784 par l’architecte Chalgrin.


Les propriétaires de ce pavillon se sont attachés, dès les années 1970, à faire🔥 revivre cet élégant bâtiment, unique vestige du Grand Montreuil. Au fil des années, ils ont acquis de nombreux livres provenant de la bibliothèque de la princesse, tentant de reconstituer son environnement familier. Les ouvrages présentés dans cette vente y ont été précieusement conservés jusqu’à aujourd’hui.