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View full screen - View 1 of Lot 42. A royal Louis XVI mahogany encoignure, by Jean-François Riesener, circa 1785, stamped by Canabas | Encoignure royale en acajou d'époque Louis XVI, par Jean-Henri Riesener, vers 1785, estampille de Canabas.

A royal Louis XVI mahogany encoignure, by Jean-François Riesener, circa 1785, stamped by Canabas | Encoignure royale en acajou d'époque Louis XVI, par Jean-Henri Riesener, vers 1785, estampille de Canabas

Auction Closed

May 16, 02:17 PM GMT

Estimate

30,000 - 50,000 EUR

Lot Details

Description

A ♑royal Lo🧜uis XVI mahogany encoignure, by Jean-François Riesener, circa 1785, stamped by Canabas


with cut sides decorated with molding, provided with two white marble shelves, with a white marble top, with the"VV crowned" mark of Versailles three times and number in ink "n°1192/2"; stamped CANABAS and JME on the back


Height. 36⅝in, width. 22 in, depth. 14½in


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Encoignure royale en acajou d'époque Louis XVI, par Jean-Henri Riesener, 🌺vers 1785, estampille de Canabas


la façade à pans coupés ornée de moulures et munie de deux étagères de marbre blanc, dessus de marbre blanc, marque au fer "VV couronné" de Versailles trois fois et numéro à l’encre "n°1192/2" ; estampillée CANABAS et JME à l'arrière


Haut. 93,5 cm, larg. 56 cm, prof. 37 cm

Delivered for the King's🥂 service at Versailles in 1786 and placed in the foyer and wardrobe of the King and Queen for their private theatre at Versailles;

Sale in Paris, Palais d'O🗹rsay on 8 December 1977, lot 55.


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Livrée pour le service du roi à♍ Versailles en 1786 et placée dans le foyer ꦑet garde-robe du roi et de la reine pour leur théâtre privé à Versailles ;

Vente à Paris, 𒆙palais d’Orsay le 8 décembre 1977, lot 55.

Le modèle de cette encoignure est illustré dans P. Verlet, Le Mobilier Royal Français, T.IV, Paris, 1990, pp.105-106, n°27.


REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE


Jacobsen et all, Jean-Henri Riesener, Cabinetmaker to Louis XVI & Marie-Antoinette, Philip Wilson Publijshers, 2020





From the Parisian flats of Marie-Antoinette to the Queen's private theatre in Versailles


This encoignure belongs to the repertoire of Jean-Henri Riesener, the official cabinetmaker of the Garde-Meuble de la couronne. It reflects the taste for Anglomania in vogue in the last years of Louis XVI's reign with the use of mahogany, a highly sought-after exoti🃏c wood that finally arrived in the kingdom's ports. The presence of the Canabas stamp on this piece of furniture is not surprising, as this cabinetmaker specialised in the production of solid mahogany furniture and Riesener, overloaded with orders to be delivered within a short time, naturally subcontracted to one of his colleagues. In any case, it was Riesener, the crown's cabinetmaker, who delivered this encoignure with its counterpart in 1786, as he had done a few years earlier for the Tuileries.

The latter delivered in 1784 for the Queen's flat in the Tuileries a series of six encoignures of this model which were discussed by P. Verlet (op. cit.). Six of them were ordered in October 1784 by Bonnefoy du Plan, and were incorporated into the Queen's private furniture collection. They were paid for by the Garde-meuble de la couron✅ne and thus entered in the Journal du Garde-Meuble under no. 653.


These encoignures are the work of Riesener, and are sometimes stamped, sometimes not (delivery number𒈔, inventory number, castle mark) that make it possible to trace their origin, as is the case here.


The following examples can be cited, but not exclus𝕴ivel😼y:


-An encoignure (Tuileries fire mark and no. 3365/6) was sold at Sotheby's i๊n Monaco on 14 June 1981, lot 143, then sold again at Christie's in Monaco on 2 December 1994, lot 85𒅌.

-a pair of encoignures (fire mark of the Tuileries and 🌱n° 365 / 6) was prese𝕴nted for sale at Rieuner & Baillery-Pommery on 17 June 2002, lot 146

♋-a pair of encoignures attributed to Riesener, Rieuner & associés sale, 2 December 2002, lot 148

-an encoignure attribuꦯted to Riesener, Sotheby's 🥀Paris sale, 18 June 2008, lot 94

-a pair of encoignures attributed to Riesener, Sotheby's New York sale, 22 October 2014, lot✨ 188

-almost the same pair of encoigꦜnures but stamped Riesen🀅er, Sotheby's Paris sale, 19 November 2019, lot 91

-The encoignure we are presenting bears an ink mark 1192 / 2 oౠn the back and the fire mark of the Château de Versailles, which🌱 indicates its provenance:

During the first half of 1786, Riesener delivered for the service of the King at Versailles. For the new auditorium" pour le service du Roy à Versailles. Pour la nouvelle salle de spectacle …pour servir dans le foyer et garde-robe du Roi et de la Reine à la salle de spectacle à Versailles… 2 encoignures ouvert de bois d’acajou à trois tablettes de marbre blanc veiné pour ce 72 livres, valant la somme totale de 144 livres."In 1785, Queen Marie-Antoinette had a second theatre built in Versailles in the stairwell planned by the architect Gabriel to give access to the king's flats. This was an opportunity for Riesener to fulfil important cabinetmaking orders (mahogany box grills, supports, etc.). By order of 23 December 1785, the official cabinet-maker of the Garde-meuble is also asked to supply "Riezener fournira pour la salle de spectacle à Versailles …2 encoignures ouvertes en bois id [acajou] à trois marbre blanc chacune"


The Journal du Garde-Meuble ends in 1784 and the number 1192 was applied after this date, but as it does not appear that other similar pieces of furniture were ordered afterwards, this encoignure is certainly one of the two made in 1786. This is confirmed by an inventory of Versailles drawn up in 1788 which mentions in the wardrobe adjoining the foyer of the king's dla petite salle de spectacle/ Une petite encoignure à jour à trois tablettes de marbre blanc, de bois d’acajou de 34 pces de haut sur 15 pces de profondeur (92 and 40 cm respectively, dimensions corresponding to our corner model) The second sideboard delivered by Riesener two years earlier is located in the wardrobe of the flat of the Count of Provence "une encoignure en bois d’acajou sans porte, à trois tablettes de marbre blanc veiné dont deux fixes et le dessus mobile, de 15 pces de profondeur."


Another pair of encoignures opening with a drawer and a door very similar in shape and coming from the Queen's furniture at the Petit Trianon🔯 was pre-empted by the Muséeꦗ du Château de Versailles et de Trianon in the sale of Me Fraysse, in Paris, on 18 November 2015, lot 135.


Queen Marie-Antoinett🧸e, a great lover of the theatre, had a dedicated hall built at Trianon by her ar൲chitect Richard Mique in 1785. The hall could accommodate up to two hundred people. Its papier-mâché décor, which allowed it to be built quickly and cheaply, was decorated in gold, blue and white. The stage is equipped with modern machinery, which allows for quick changes of scenery and stage plays. The Queen had plays by Gluck and Paisiello, among others, performed for her friends and close associates.


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Des appartements parisiens de Marie-Antoinette au théâtre privé de la reine à Versailles


Cette encoignure appartient au répertoire de l’ébéniste attitré du Garde-Meuble de la couronne Jean-Henri Riesener. Elle reflète le goût de l'anglomanie en vogue dans les dernières années du règne de Louis XVI avec l'emploi de l'acajou, bois exotique très recherché qui arrive enfin dans les ports 🃏du royaume. La présence de l’estampille de Canabas sur ce meuble n’est pas étonnante, cet ébéniste s’était spécialisé dans la production de meubles en acajou massif et Riesener, surchargé de commandes à livrer dans un délai bref, a naturellement sous-traité à l'un de ses confrères. C’est en tout cas Riesener, ébéniste de la couronne qui livre cette encoignure, avec son pendant en 1786, comme il l’avait fait quelques années plus tôt pour les Tuileries.


Ce dernier livra en 1784 pour l’appartement de la reine aux Tuileries une série de six encoignures de ce modèle qui furent discutées par P. Verlet (op. cit.). Commandées au nombre de six en octobre 1784 par Bonnefoy du Plan, elles furent incorporées au Garde-meuble privé de la reine et furent payées par le Garde-meuble de la couronne et d🌟onc inscrites au Journal du Garde-Meuble sous le n° 653.


Ces encoignures sont l’œuvre de Riesener, elles sont parfois estampillées avec ou sans signe💙s (numéro de livraison, d’inventaire, marque de château) qui permettent de retracer leur provenance comme c’est le cas ici.


On peut citer, ꦏde manière non exclus🍎ive, les exemples suivants :


-une encoignure (marque au feu des Tuileries et n° 3365 / 6) fut vendue chez Sotheby’s à Monaco le 14 juin 1981, lot 143 puis repassée en vente chez Christie’s à🅘 Monaco le 2 décembre 1994, lot 85.

-une paire d’encoignures (marque au feu des Tuileries et n° 365 / 6) fut présentée en vente, étude Rieuner & Baillery-Pommery, le 17ಞ juiꦉn 2002, lot 146

-une paire d’encoignures attrib🏅uée à𝓰 Riesener, vente Rieuner & associés, le 2 décembre 2002, lot 148

-une encoignure attribuée à Riesener, vente Sotheby’s Pꦫaris, le 18 juin 2008, lot 94

-une paire d’encoignures attribuée à Riesener, vente Sotheb꧅y’s New York, le 22 octobre 2014, lot 188

-quasiment la même paire d’encoignures mais estam💮pill𒐪ée Riesener, vente Sotheby’s Paris, le 19 novembre 2019, lot 91

-l’encoignure que nous présentons, porte sur le dos une marque à l’encre 1192 / 2 ainsi que la marque au feu du château de Versailles ce qui permet d’en préciser la provena♋nce :


Au cours du premier semestre 1786, Riesener livre pour le service du Roy à Versailles. Pour la nouvelle salle de spectacle …pour servir dans le foyer et garde-robe du Roi et de la Reine à la salle de spectacle à Versailles… 2 encoignures ouvert de bois d’acajou à trois tablettes de marbre blanc veiné pour ce 72 livres, valant la somme totale de 144 livres.


En 1785, la reine Marie-Antoinette a fait construire un deuxième théâtre à Versailles dans la cage de l’escalier prévu par l’architecte Gabriel pour donner accès aux appartements du roi. Ce fut pour Riesener l’occasion de répondre à d’importantes commandes d’ébénisterie (grillages de loge en acajou, appuis, etc.. ) Par ordre du 23 décembre 1785, il est également demandé à l’ébéniste attitré du Garde-meuble : Riezener fournira pour la salle de spectacle à Versailles …2 encoignures ouvertes en bois id [acajou] à trois marbre blanc chacune… Le Journal du Garde-Meuble s’arrête en 1784 et le numéro 1192 a été apposé après cette date, toutefois comme il n’apparait pas que d’autres meubles semblables aient été commandés par la suite, cette encoignure est certainement une des deux réalisées en 1786. Ce qui est confirmé par un inventaire de Versailles dressé en 1788 qui mentionne dans la garde-robe attenante au foyer de la loge du roi de la petite salle de spectacle/ Une petite encoignure à jour à trois tablettes de marbre blanc, de bois d’acajou de 34 pces de haut sur 15 pces de profondeur (respectivement 92 et 40 cm, dimensions correspondant à notre modèle d’encoignure). La seconde encoignure qui fut livrée par Riesener deux ans plus tôt est localisée dans la garde-robe de l’appartement du comte de Provence : une encoignure en bois d’acajou sans porte, à trois tablettes de marbre blanc veiné dont deux fixes et le dessus mobile, de 15 pces de profondeur.


Une autre paire d’encoignures ouvrant par un tiroir et un vantail, de form꧋e très similaire et provenant de l’ameublement de la reine au Petit Trianon a été préemptée par le musée du château de Versailles et de Trianon dans la vente de Me Fraysse, à Paris, le 18 novembre 2015, lot 135.


La reine Marie-Antoinette, grande amatrice de théâtre, fait construire une salle dédiée à Trianon par son architecte Richard Mique en 1785. La salle peut accueillir jusqu'à deux cents personnes𒁏. Son décor de carton-pâte, qui permet une réalisation rapide à moindre frais, se déploie dans les tons or, bleu et blanc. La scène est équipée d'une machinerie moderne qui permet un changement de décor et des jeux de scène rapides. La reine y fait jouer pour ses amis et intimes des pièces de Gluck et Paisiello notamment.