Statue, Mumuye, Nigeria

Collection Edward Klejman, New York / Paris, acquis in situ en 1972
Collection Stéphane Kurc, Paris
Collection privée, France 

Gonseth, Hainard et Kaehr, L'art c'est l'art, 1999, p. 186

Very good condition overall. Minor marks, nicks, scratches, abrasions and small chips consistent with age and ritual handling. Wear consistent with age and use within the culture.
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Découverte puis révélée au regard occidental à la fin des années 1960, la statuaire Mumuye s'est immédiatement imposée comme l'une des expressions majeures de l'art africain. Ce corpus - dont les solutions plastiques explorent la suggestion du mouvement - échappe, par la diversité de ses expressions, à la notion de styles nucléaires. Au-delà de leurs formes caractéristiques, la plupart des œuvres révèlent l'individualité des artistes, sculpteurs professionnels sholagwasene auxquels elles ont été commandées. Dans sa typologie fondée sur la proportion des jambes comparée à celle du torse, Bernard de Grunne identifie le style dit "trapu", qu'il considère comme "le plus accompli plastiquement de la statuaire Mumuye" (Grunne, Mains de Maîtres, 2001, p. 86). Ici, le volume radicalement raccourci de l’ensemble bassin/jambes amplifie la saisissante dynamique du torse. Jouant librement des proportions, l'artiste a concentré l'attention sur le visage aux traits serrés dont on retrouve l’expression sur une statue de l’ancienne collection Jacques Kerchache (Kerchache, Paudrat et Stephan, L’Art Africain, 1988, n° 256). S’ajoute dans l’individualité de l'œuvre le détail - très rare - des hanches signifiées par un plan circulaire.