De la bibliothèque de la comtesse de Provence
Lettres. 1701. 6 vol. ওAvec BOURDALOUE. Exhor꧒tations... 1723. Aux armes de la comtesse de Provence.
Lot Closed
June 25, 01:06 PM GMT
Estimate
2,800 - 3,500 EUR
Lot Details
Description
De la bibliothèque de la comtesse de Provence
Augustin, saint
Lettres de S. Augustin traduites en francois sur l'edition nouvelle des PP. Benedictins de la Congregation de S. Maur [...] Traduction✨ de M. Du Bois.
Paris, Jean-Baptiste Coignard, 1701.
6 volumes in-8 (180 x 120 mm). Maroquin rouge, armes poussées au centre des plats, triple filet doré en encadrement, dos à nerfs orné de fers dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin olive, tranches dorées (Reliure de la seconde moitié du XVIIIe siècle).
Quelques cahiers uniformément brunis. Pièces de titre et de tomaison légèrement fanées.
BEL EXEꦺMPLAIRE EN👍 MAROQUIN ROUGE AUX ARMES DE LA COMTESSE DE PROVENCE.
Première édition in-8. Tr𝓀aduction en français établie par Philippe Dub𝓀ois-Goibaud sur la plus admirée des éditions complètes de saint Augustin, immense travail entrepris par les bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur et terminé en 1700. L'impression en fut confiée à l'un des imprimeurs attitrés de la Congrégation, et le mieux équipé de Paris à cette date, Jean-Baptiste Coignard.
Provenance : Marie Joséphine Louiꦕse de Savoie, comtesse de Provence (armoiries ; 𒉰OHR 2549, fer n° 2).
[On joint :]
BOURDALOUE, Louis. Exhortations et instructions chrétiennes […]. Paris, Rigaud, 1723. 2 volumes in-12 (165 x 97 mm). Maroquin rouge, armes poussées au centre des plats, triple filet doré en encadrement, dos à nerfs orné de fers dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, roulette intérieure, tranches dorées (Reliure de la seconde moitié du XVIIIe siècle).
Rousseurs éparses et quelques pâles mouillures. Petites déchirures sans atteinte au texte dans la marge intérieure du tome II. Plats un peu tachés et pièces de titre et de tomaison passées.
Provenance ౠ;: Marie Joséphine Louise de Savoie, comtesse de Provence (armoiries ; OHR 2549, fer n° 2). – Pastille ronde contrecollée sur le titre portant la cote "MM 58".
Référence : Quentin Bauchart II, p. 314-330 (non cités).
La bibliothèque de la comtesse de Provence (lots 65 à 97).
Marie Joséphine Louise de Savoie (1753-1810), fille du duc Victor Amédée III, épousa le 14 mai 1771 Louis Stanis𓂃las𒁏 Xavier comte de Provence (futur Louis XVIII), frère cadet de Louis XVI.
"Animée d’un esprit libéral, Louise de Savoie eut son heure de faveur populaire, en défendant au début de la Révolution, ce qu’elle-même appelait, alors, les droits de la nation, et le ♚bruit des explications assez vives qu’elle eut, à ce sಌujet, avec la reine Marie-Antoinette, lui valut plus d’une fois les applaudissements de la foule" (Quentin Bauchart, II, p. 313-314).
La comtesse de Prove🐈nce termina sa vie en exil, parcourant l’Allemagne et l’Europe de l’est. Elle mourut en Angleterre en 1810, quelques années av🔥ant que son mari ne retrouve le trône.
Cette princesse, qui possédait une bibliothèque à Versailles mais également dans sa résidence de campagne à Montr🗹euil, partageait, avec son époux, le goût des lettres et des arts. Sa bibliothèque comptait plus de 1600 volumes, dispersés pendant la Révolution. Versailles et Fontainebleau se partagèrent les plus importants, d’autres furent vendus ou volés.
Soigneusement reliés en maroquin rouge à ses armes, en pleine ou demi-peau, ses livres témoignent de l’éclectisme de ses goûts : belles-lettres, histoire, géographie, sciences, théo🌼logie, musique, etc.
En 1780, la comtesse de Provence avait acheté à Versailles, dans le q☂uartier de Montreuil, un pavillon appartenant au prince de Montbarey. D’autres acquisitions lui permirent ensuite de constituer un vaste domaine de plus de vingt hectares, le Grand Montreuil, où elle aimait se retirer loin des tumultes de la cour. Elle y fit dessiner un parc à l’anglaise ponctué de nombreuses🌄 fabriques dont le pavillon de musique, érigé en 1784 par l’architecte Chalgrin.
Les propriétaires de ce pavillon se sont attachés, dès le♕s années 1970, à faire revivre cet élégant bâtiment, unique vestige du Grand Montreuil. Au fil des anဣnées, ils ont acquis de nombreux livres provenant de la bibliothèque de la princesse, tentant de reconstituer son environnement familier. Les ouvrages présentés dans cette vente y ont été précieusement conservés jusqu’à aujourd’hui.