De la bibliothèque de la comtesse de Provence
Œuvres.ꦗ Paris, 1749. 4 vol. in-12. Maroquin rouge au🔴x armes de la comtesse de Provence
Lot Closed
June 25, 01:07 PM GMT
Estimate
1,200 - 1,800 EUR
Lot Details
Description
De la bibliothèque de la comtesse de Provence
Autreau, Jacques
Œuvres.
Paris, Briasson, 1749.
4 volumes in-12 (164 x 97 mm). Maroquin rouge, armes poussées au centre des plats, triple filet doré en encadrement avec fleurons d’angle, dos lisse orné de fers dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, roulette intérieure, tranches dorées (Reliure de l’époque).
Rousseurs éparses sans gravité.
PREMꦆIÈRE 🤪ÉDITION COLLECTIVE PEU COURANTE DU THÉÂTRE D'AUTREAU RELIÉE POUR LA COMTESSE DE PROVENCE.
8 pages de♏ musique gravée à la fin des tomes I et II et 32 pages de musique gravée à la fin du tome IV.
Les deux premiers volumes 🍸contiennent ✃les pièces de la Comédie italienne, le troisième celles de la Comédie française et le quatrième les pièces du théâtre lyrique et poésies diverses.
Pe༒intre, Jacques Autreau (1657-1745) se mit à éc🌠rire vers soixante ans. Plusieurs de ses pièces furent jouées tant à la Comédie-Française qu’au Théâtre-Italien.
Provenance : Marie Joséphine Louise de Savoie, comtesse de Provence (armoiries ; OHR 2549, f🎐er n° 1).
Référence : Quentin Bauchart II, p. 314-330 (non cité).
La bibliothèque de la comtesse de Provence (lots 65 à 97).
Marie Joséphine Louise de Savoie (1753-1810), fille du duc Victor Amédée III, épousa le 14 mai 1771 Louis Stanislas Xa♏vier comt🥀e de Provence (futur Louis XVIII), frère cadet de Louis XVI.
"Animée d’un esprit libéral, Louise de Savoie eut son heure de faveur populaire, en défendant au début de la Révolution, ce qu’elle-même appelait, alors, les droits de la nation, et le ꦡbruit des explications assez vives qu’elle eut, à ce sujet, avec la reine Marie-Antoinette, lui valut plus d’une fois les applaudissements de la foule" (Quentin Bauchart, II, p. 313-314).
La comtesse de Provence termina sa vie en exil, parcourant l’Allemagne et l’Europe de l’est. Elle mou🐓rut en Angleterre en 1810, quelques années avant que son mari ne retrouve le trône.
Cette princesse, qui possédait une bibliothèque à Versailles mais également dans sa résidence de campagne à Montreuil, partageait, avec son époux, le goût des lettres et des arts. Sa bibliothèque comptait plus de 1600 volumes, dispersés pendant la Révolution. Versailles et Fontainebleau se partagèrent les plus importants, d’autre꧒s furent vendus ou volés.
Soigneusement reliés en maroquin rouge à ses armes, en pleine ou demi-peau, ses livres té𒈔moignent de l’éclectisme de ses goûts : belles-lettres, histoire, géographie, sciences, théologie, musique, etc.
En 1780, la comtesse de Provence avait acheté à Versailles, dans le quartier de Montreuil, un pavillon appartenant au prince de Montbarey. D’autres acquisitions lui permirent ensuite de constituer un vaste domaine de plus de vingt hectares, le Grand Montreuil, où elle aimait se retirer loin des tumultes de la cour. Elle y💝 fit dessiner un parc à l’anglaise ponctué de nombreuses fabriques dont le pavillon de musique, érigé en 1784 par l🎉’architecte Chalgrin.
Les propriétaires de ce pavillon se sont att🐠achés, dès les années 1970, à faire revivre cet élégant bâtiment, unique vestige du Grand Montreuil. Au fil des années, ils ont acquis de nombreux livres provenant de la bibliothèque de la princesse, tentant de reconstituer son environnement familier. Les ouvrages présentés dans cette vente y ont été précieusement conservés jusqu’à aujourd’hui.